langue : Espagnol ; anglais parlé par environ 30% de la population, sinon parler français !
monnaie : euro
prix d'une chambre : de 25€ à 40€ la chambre double, suivant la taille de la ville
prix d'un repas : Tapas à 2€, sinon compter 10€, boisson et desserts parfois inclus
prix des transports : car et trains bon marché, bus également mais il vaut mieux marcher...
propreté : Rues pas très propres, murs souvent tagués ou en attente de reconstruction
criminalité : assez faible tant que l'on évite les quartiers populaires la nuit
Qu'est-ce qui nous a pris de partir en Andalousie le dimanche 26 novembre 2006 ? La réponse est simple : ce fut notre voyage de fiançailles. Et autant choisir la destination la plus romantique et parallèlement la plus chaude pour la saison.
Le choix ne nous a pas déçus d'ailleurs, et notre arrivée à Séville en début d'après midi fut accueillie par un beau soleil et une douce chaleur d'automne. Nous en avons profité pour nous balader un peu dans le centre et visiter la magnifique cathédrale de Séville, du plus pur style gothique espagnol. Cependant, cerise sur le gâteau, elle a conservé la cour aux orangers et le minaret de la Mosquée qu'elle a remplacé. Ce minaret, amélioré plus tard, s'appelle la Giralda et domine toute la ville. Nous sommes ensuite partis à la recherche de notre hôtel, car nous bagages nous pesaient un peu. Le soir, nous sommes sortis prendre la température des soirées andalouses. Après avoir mangé quelques tapas dans un bar, nous nous sommes baladés le long du fleuve Rio.
Le lendemain matin, nous avons pris un petit déjeuner typique dans une chocolaterie : chocolat chaud bien épais et churros (chichis). Puis nous avons constaté à l'office du tourisme que tous les musées étaient fermés ce jour-là. Nous en avons donc profité pour nous promener dans la vieille ville, nous sommes allés admirer la Torre del Oro, datant de l'époque musulmane Amohade, l'Hospital de la Caridad... En fin de journée, nous sommes arrivés à la Plazza de España, qui fait partie du parc de grands bâtiments construits en 1929 pour l'exposition universelle hispanique. Enfin, nous avons achevé notre journée dans le quartier gitan, en dégustant quelques poissons frits le long du fleuve.
Mardi, nous avons passé notre matinée à visiter l'Alcazar : il s'agit de la forteresse faisant face à la cathédrale et qui abrite un magnifique palais de style hispano-mauresque ainsi que de magnifiques jardins dont la surface surprend. Il avait malheureusement plu un peu en début de matinée, et les jardins étaient encore humides, tandis que le ciel était encore couvert. Mais nous nous sommes quand même attaqués aux labyrinthes royaux sans faiblir. Le palais renferme également de magnifiques sales aux sculptures mauresques, un palais gothique, quelques patios, et même un musée des conquêtes navales.
Une paella nous a ensuite rassasié avant de prendre le train pour Granada, ce qui prend 3 heures. Nous y arrivâmes donc de nuit, et c'est sous la lumière artificielle que cette ville médiévale nous a révélé ses premiers charmes. En effet, Grenade a gardé son caractère médiéval musulman, avec ses petites ruelles et ses remparts, sans oublier sa magnifique forteresse.
Mercredi matin, nous sommes sortis de notre hôtel au pied de l'Alhambra pour visiter la chapelle royale, magnifique église gothique, puis la cathédrale, imposante et massive, d'architecture classique. Nous sommes ensuite montés vers la forteresse mauresque dominant la cité : l'Alhambra. Celle ci comporte plusieurs magnifiques palais : l'Alcazaba, Les palais Nasrides, le palais de Charles Quint et la Médina, ainsi que des jardins dont Le Généralife et les jardins du Partal. De quoi y passer l'après-midi ! Le bijou de cet ensemble est certainement le palais Nasrides, avec son architecture islamiques et son style très travaillé. Le palais de Charles Quint est plus sobre et abrite plusieurs musées autour de sa cour ronde. L'Alcazba, en partie en ruine, constitue la partie primitive et militaire de la forteresse, avec sa tour dominant toute la valée. Les troupes napoléoniennes ont malheureusement détruit une partie des 30 tours de l'ensemble afin de rendre la forteresse inoffensive. Contrairement aux jardins du Portal, le Généralife se situe à l'extérieur de l'enceinte, ce qui en fait un magnifique point de vue sur l'Alhambra. L'Alhambra offre également un magnifique point de vue sur l'Albaycin, le cartier médiéval maure, où nous sommes allés dans la soirée. La plupart des mosquées furent transformées en églises, mais une bonne partie des remparts a été conservée, de mêmes que ces ruelles traditionnelles faites de petits galets avec des motifs, et tous ces vendeurs de souvenirs marocains. Et le soir, nous avons admiré un spectacle de Flamenco dans un restaurant.
Jeudi, nous avons visité le marché de la soie, mais avant son ouverture... Car ce quartier jouxtant la cathédrale est rempli de boutiques de souvenirs, ce qui masque son architecture dans la journée. Enfin, nous fûmes une dernière fois à l'Albaycin où nous visitâmes les bains arabes, sortes de cave en pierre avec des trous au plafond en forme d'étoiles (représentation du paradis musulman).
Enfin, départ pour Cordoue, mais cette fois en car (la liaison directe n'existe pas en train). Nous avons donc traversé la Sierra Nevada puis les champs d'Oliviers, ponctués par quelques vieilles tours de garde... Pour enfin arriver dans l'ex-ville éternelle de Cordoue. Arrivés pas trop tard, nous avons pu visiter un peu après notre passage à l'hôtel. Tout d'abord, il faut remarquer les restes d'un temple romain. Puis les restes ou les reconstructions de l'enceinte fortifiée, sans oublier la tour de l'autre côté du pont, lui-même antérieur à cette époque. Enfin, ne pas manquer la place centrale et son carillon...
Vendredi, jour de la culture (presque tout est gratuit dans la ville européenne de la culture 2006), nous avons commencé par visiter l'Alcazar de los Reyes Cristianos, forteresse chrétienne abritant également un beau jardin. Puis nous avons continué par la Mezquita, mosquée unique en son genre de par son style horizontal, mais qui tient aujourd'hui rôle de cathédrale. Du coup, une cathédrale fut construite en son centre, ce qui en fait une intéressante construction multiculturelle, où style gothique et islamique s'entremêlent... Puis, après quelques tapas, nous avons visité le musée archéologique, très intéressant lui aussi, et enfin le musée JR de Torres et en face le musée des beaux arts, construit dans un ancien hôpital. Pour finir, nous avons mangé quelques spécialités et nous avons fait le tour des remparts.
Samedi, nous n'avions du coup plus rien à visiter... Nous avons donc pris le TGV espagnol (AVE) direction Séville. Inutile d'aller voir la Costa Brava, il a plu toute la journée... Mais en revanche, nous avions encore des choses à voir à Séville. Nous avons donc visité l'Archivos de Indias, qui raconte la conquête/colonisation de l'Amérique, puis l'arène de tauromachie : la Maestranza, et nous nous sommes dirigés vers les anciens murs de la cité. Enfin, nous avons pu voir le parlement Andalous et la basilique de la Macarena, c'est à dire la vierge en pleurs, vedette de la Semana Santa, la plus grande fête de Séville. Le lendemain, dimanche, fut assez light : un petit pique-nique au bord de l'eau, et nous repartîmes à l'aéroport.
Séville est actuellement la capitale de l'Andalousie, région espagnole disposant d'une importante autonomie vis-à-vis de Madrid, et délégué au parlement andalou qui se trouve au nord de la ville. C'est au XIe siècle que cette ville se développe aux dépends de Cordoue qui est alors victime d'une lutte de pouvoir (voir ci-dessous). Suite à sa chute aux mains de la Reconquista chrétienne des rois castillans en 1248, elle connaît une importance croissante sous grâce à l'intérêt que lui porte la royauté. Séville atteint ensuite son apogée au XVIe siècle suite à la découverte de l'Amérique. Elle accueille alors l'arsenal royal, ainsi que le poste douanier chargé des marchandises en provenance du nouveau monde, ce qui en fait le plus gros centre de commerce d'Espagne et même d'Europe pour tous les produits exotiques. Le déplacement des douanes à Cadiz fin XVIIIe marque ensuite son déclin, simultanément à celui de l'Espagne.
A ne pas louper, l'Alcazar, avec son palais hispano-mauresque et ses magnifiques jardins.
La magnifique cathédrale de Séville, de style gothique espagnol. La Giralda, ancien minaret devenu clocher, domine la ville de son charme.
La Torre del Oro, ancienne tour de défense musulmane, trône devant le fleuve Rio.
Voici l'arène la plus ancienne d'Espagne, où les toreros venaient chercher la gloire.
La place d'Espagne, immense bâtiment vide, dont les carreaux de faïence colorés se dégradent malheureusement.
Grenade n'était qu'une petite ville jusqu'à la chute du Califat de Cordoue. Mais lors de la chute de Séville et Cordoue fin XIIIe, les maures y trouvèrent refuge et s'y maintinrent jusqu'en 1492. Elle connut alors son apogée, concentrant de très nombreux commerçants arabes et juifs, et faisant office de plateforme commerciale entre les califats d'Afrique du nord et les royaumes d'Europe, ce qui en fit la ville la plus riche d'Espagne.
La perle de l'Andalousie : l'Alhambra. A ne pas louper bien sûr, il faut même réserver ! Ici on peut voir les remparts, une salle des palais Nasrides et les jardins du Généralife.
L'Albaycin, l'ancien quartier médiéval où habitaient les maures, et qui n'a aujourd'hui pas perdu son charme avec ses petites ruelles et ses escaliers.
Les remparts entourant l'Albaycin
La cathédrale, de style assez moderne (XVIe-XVIIe s.), domine monumentalement le centre-ville et l'ancien marché de la soie.
Une touche plus vivante : le flamenco, dansé dans toute l'Andalousie avec la même vigueur ! Marie pourra vous en parler car c'est elle qui apprend !
La ville de la culture 2006 peut s'enorgueillir d'une histoire bimillénaire. Ce fut tout d'abord la capitale de la province romaine d'Hispanie, avant de devenir la capitale du royaume des Wisigoths. Elle fut alors la ville la plus peuplée d'Europe, et l'invasion almoravide en 711 l'enrichit de la culture et du savoir espagnol. Elle devint alors la capitale du califat de Cordoue, qui dominait la majeure partie de la péninsule. Son déclin fut provoqué par une lutte de pouvoir qui éclata au XIe siècle et qui éclata le Califat en différents Taifas. Cordoue se retrouva alors sous l'administration de Séville, avant que la reconquête castillane de 1268 ne lui fasse perdre définitivement toutes ses élites, commerçants et artisans arabes ou juifs.
A Cordoue, la cathédrale a ceci de particulier qu'elle est encore appelée "Mezquita" (mosquée) et que c'est pour cette dernière que des milliers de touristes l'admirent, avec sa forêt de colonnes et son magnifique mihrab (chaire).
Depuis la Juderia (les juifs devaient vivres dans des quartiers séparés sous l'ère almohade), on peut voir le clocher (ex-minaret) de la "Mesquita". On peut également visiter l'ancienne Synagogue d'un style très islamique.
L'Alcazar de los Reyes Cristianos n''est pas comparable à celui de Séville, mais ses murailles impressionnent et ses bassins sont remarquables. On peut également y voir les vestiges des fortifications romaines.
Les Romains ont même laissé un temple monumental dont il reste plus de colonnes que du forum à Rome.
Enfin le double mur d'enceinte, ici dans sa partie très restaurée, témoigne du rôle de premier ordre que la ville occupa autrefois.
Un petit déjeuner typique de Séville : chocolat chaud et churros.
Une paella à Grenade et une entrée froide à Cordoue.