langue : roumain ; anglais parlé par environ 10% de la population, mais le français a aussi ses adeptes, surtout parmi les plus vieux.
monnaie : leu/lei (1 RON = 0,23€)
prix d'une chambre : hôtel de 100 à 150 RON (30€), un peu plus à Bucarest
prix d'un repas : 10 RON (2,5€) pour un fast food, 40 RON (10€) pour un resto sympa en incluant les boissons
prix des transports : Le train est confortable et peu onéreux, on peut traverser la Roumanie pour moins de 100 RON (25€), les bus, tram et métro coûtent entre 1 et 1,5 RON (0,3€)
propreté : Beaucoup de bâtiments et de rues sont en pleine réfection, ou bien le mériteraient. Cela dit, les rues sont relativement propres et la pollution de l'air n'est pas très importante.
criminalité : assez faible, les Roumains étant relativement sympathiques, et les gitans se contentant de mendier avec leurs bébés. Quelques additions de restaurant non sincères.
Depuis que nous voyageons avec Joseph, nous choisissons nos destinations suivant des critères très sévères... Il faut que la destination soit proche, ses transports confortables et spacieux, ses habitants compréhensibles, ses magasins bien équipées en puériculture et pharmacies, ses villes avoir des trottoirs bien larges et en bon état, ses hôtels bon marché, ses habitants sympathiques et fan de bébés, et enfin ses paysages dépaysants et ses monuments monumentaux...
Nos recherches ont rapidement abouti à la Roumanie, vous allez comprendre pourquoi. Nous nous y sommes rendus tous les trois du 23 juillet au 8 août, avec la poussette et quelques bagages indispensables : une valise à roulette, un grand sac à dos et un plus petit.
Notre première impression de Bucarest n'était pas très engageante... Arrivés à la nuit tombée dans le centre Piata Unirii, nous déambulons longuement dans une rue qui ne porte pas le bon nom pendant deux à trois kilomètres. Enfin la rue change de nom pour prendre celui de notre hôtel. Mais l'éclairage se fait beaucoup plus faible, à tel point qu'aucun chien n'ose s'y aventurer ! Il n'y a pas grand-chose d'autre à voir que des trottoirs défoncés bordés de maisons en ruines squattées et d'immeubles délabrés. De temps en temps, un tramway nous croise, ce qui nous rassure un peu : au pire, nous pouvons faire demi-tour et rentrer rapidement ! Enfin, nous apercevons notre hôtel, super moderne, avec son personnel très sympathique ! C'est le coup de foudre, nous y restâmes 2 nuits, puis nous y retournâmes passer nos deux dernières nuits.
Bien-sûr, il y a mieux à faire que de rester à l'hôtel. Le 24 juillet, nous avons visité le village musée qui présente des maisons et bâtiments traditionnels de toute la Roumanie. Joseph a adoré ! Puis nous avons vu l'arc de triomphe, le parc Herostan et nous avons pris le métro direction le quartier historique. C'est le petit Paris, avec ses immeubles haussmanniens et ses multiples terrasses. Nous avons choisi un restaurant traditionnel pour profiter de la soirée : le Caru cu bere ; l'animation (défilé de serveurs, rock'n roll) était géniale ; Joseph avait un ballon et il tapait dans ses mains !
Le lendemain, départ en train pour Suceava ; en première s'il vous plait !
Au retour de Timisoara, je laisse mon vieux portable dans le train de nuit et rentre léger dans ce cher hôtel moderne où nous obtenons une grande chambre avec un lit king size, dont Marie ne s'est pas encore remise ! Mais il n'est pas l'heure de dormir, donc nous partons visiter l'avenue Unirii qui mène au palais que Ceausescu s'est fait construire dans les années 80, rasant au passage une bonne partie de la ville déjà endommagée par le tremblement de terre de 1977. Dans cet univers de béton, quelques demeures squattées survivent encore, ainsi que le patriarcat du métropolite et la Cathédrale orthodoxe. Ensuite, nous prenons un verre dans la très belle salle du Circul Militar, avant de déguster de la viande bien saignante au Dracula club. Malheureusement, nous partons avant que ce dernier n'ait eu le temps de se manifester, non sans nous faire soutirer un énorme pourboire.
Le lendemain, nous visitons l'immense palais du Parlement orné de tonnes de marbre et de cristal. Comme c'est la canicule, nous profitons du frais dans le parc botanique et c'est là que nous retrouvons les Français ! Nous prenons rendez-vous le soir même au Caru cu bere, et nous faisons une balade en pédalo pour patienter. Le lendemain, nous profitons rapidement de nos dernières heures roumaines et nous retournons à l'aéroport.
Le siège du Métropolite, la cathédrale orthodoxe de Bucarest
La place Unirii, place centrale de Bucarest avec ses innombrables fontaines, qui se prolonge par l'avenue Unirii, elle aussi dotée de multiples fontaines (une par département roumain), et enfin le Palais Présidentiel, magistrale battisse finie en 1996 abritant les deux chambres du parlement et toutes sortes de conférences.
Le parc floral, où nous avons fait du pédalo, et le village musée de Bucarest, qui présente des maisons et bâtiments traditionnels de toute la Roumanie.
Nous arrivons le dimanche après-midi, et malheureusement, tout est fermé dans cette ville à l'infrastructure touristique soit disant exceptionnelle. Effectivement, les agences de voyage pour l'Europe de l'ouest pullulent. Nous allons au seul hôtel ouvert de la ville et nous profitons de notre soirée dans la seule pizzeria tendance.
Heureusement, le lundi matin, l'office du tourisme est ouvert, et l'employé est tellement sympa qu'il parvient à nous raccrocher à un tour pour les monastères peints de Bucovine. Nous découvrons les splendeurs de Voronet, Homor, Moldovita et Sucevita. Pour agrémenter le tout, nous nous arrêtons dans un très bon restaurant qui nous sert les spécialités locales : soupe dans une boule de pain et polenta au fromage. Seule la pluie vient altérer nos photos.
Le lendemain, nous visitons la ville de Suceava : le monastère, peint lui aussi, et la citadelle. Malheureusement, ce n'est pas la pluie qui vient contrarier notre dernière journée à Suceava mais la fièvre de Joseph. Nous allons dans une pharmacie, qui nous donnent des suppositoires qui se révèleront très efficaces ! Par ailleurs, nous avons du paracétamol et un thermomètre : 39,1°.
Le soir, nous prenons un train de nuit pour aller à Brasov. Sauf que cette fois, nous avons pris des sièges 2e classe et le compartiment est plein à craquer. De toutes façons, nous en descendons à 3h du matin pour prendre un autre train qui nous ramène vers le sud. Par chance, celui-ci est beaucoup moins plein et nous parvenons à dormir.
Le fort de Suceava, principale attraction de cette ville industrielle
Les magnifiques monastères peints de Voronet et Sucevita, à l'intérieur de leurs enceintes fortifiées
Enfin la chance nous sourit... Perdus dans les rues au sud de la ville fortifiée, nous tombons sur une auberge de jeunesse dont les joyeuses hôtesses nous font signe de rentrer. Nous leur expliquons que nous cherchons une chambre d'hôtel... Pas de problème, elles ont ça dans une petite maison calme à proximité. L'ambiance est très sympa, on a une bière gratuite par jour et elles lavent le linge gratuitement !
Notre première journée est pluvieuse, et Joseph est fiévreux. Nous restons donc dans la citadelle, à visiter l'Eglise noire ainsi que la place centrale avec son beffroi. Brasov (Kronstadt) fait partie des sept villes fortifiées "saxonnes" qui ont participé à l'essor du sud de la Transylvanie, baptisée Siebenbürgen en Allemand.
Le lendemain, nous profitons à nouveau des bons plans de l'auberge de jeunesse avec une excursion à Sinaia, la résidence d'été des princes de Valachie, et Bran, un célèbre château fort gardant l'entrée de la Transylvanie. La guide était fan de Joseph ! Au retour, nous faisons le tour des remparts et mangeons dans une cave-bistro international.
Le 30 juillet, nous quittons Brasov pour la petite ville fortifiée de Sighisoara, en TER, ou du moins la transcription locale.
Une pancarte hollywoodienne surplombe la cité médiévale, dont les murs cerclent toujours l'église noire et l'hôtel de ville
Une petite excursion nous a donné le loisir de découvrir le château renaissance de Sinaia ainsi que le château médiéval de Bran
A notre arrivée, nous filons dans la pension la plus chaudement recommandée par le lonely planet, comme tout le monde d'ailleurs ! Cela se ressent sur les prix, mais nous obtenons un joli petit appartement en plein centre, ce qui nous laisse beaucoup d'autonomie. Mais les énormes galets nous ralentissent bien ! Nous dînons dans la maison de Dracula.
Le lendemain, un guide extrêmement cultivé nous emmène dans les églises fortifiées de Saros, Copsa Mare et surtout Biertan - la cathédrale luthérienne avec sa triple enceinte et son marché traditionnel. Avec nous, un couple de Français vendéen nous communique ses bons plans et ses expériences. Nous les retrouverons à Sibiu et à Bucarest. Au retour, nous avons visité le minuscule musée de la torture et le musée de l'histoire de la ville à l'intérieur de la tour de l'horloge. Enfin, nous découvrons la ville haute en montant le grand escalier couvert : une école allemande, une église gothique et un cimetière, c'est tout.
Puis c'est le premier août, un dimanche. Nous prenons le petit déjeuner chez notre hôte et nous allons à la messe, probablement en hongrois ! Puis nous prenons le train pour Sibiu.
La petite ville médiévale de Sighisoara s'étage sur deux niveaux, reliés entre eux par un escalier couvert. La haute tour de sa porte principale abrite un carillon ; depuis son sommet, on peut admirer la vallée.
Les villages alentours sont pourvus d'églises fortifiées, ceintes de remparts et de tours. Ici, notre guide porte Joseph en haut de la tour principale de Copsa Mare, qui soutient les cloches.
La capitale des villes saxonnes fut capitale de la culture en 2007, et elle a à ce titre restauré tout son patrimoine historique. Une fois notre hôtel trouvé, le premier venu étant une réelle opportunité, nous profitons du charme de la ville. Sur la grande place centrale, la cathédrale catholique baroque jouxte la tour de l'horloge, dans laquelle Joseph s'est fait une admiratrice de plus. Derrière, on trouve la basilique gothique luthérienne devenue cathédrale, avec dans le fond une galerie de pierres tombales d'hommes célèbres. Enfin, nous profitons de la longue rue piétonne où nous prenons des cocktails "surprise" : la recette de la carte n'est plus appliquée.
Le lendemain, nous commençons par le passionnant musée du chemin de fer, difficile à trouver mais en accès libre. Nous visitons les remparts, puis la ville basse avec le marché aux fruits. Enfin, nous faisons goûter Joseph et nous visitons la cathédrale orthodoxe. Le soir, nous mangeons dans un excellent restaurant traditionnel médiéval logé dans une vieille cave. Puis le lendemain, nous prenons le train pour Timisoara, via Arad. Nous nous retrouvons dans un train pour Budapest très tranquile.
La place centrale de Sibiu avec ses lucarnes en paupière, et la cathédrale évangélique de style gothique.
Sibiu possède également un intéressant musée du chemin de fer qui présente de nombreuses locomotives à vapeur (presque à l'abandon) comme cette 150 allemande de 1943
La petite Vienne est la 4e de Roumanie par sa population, c'est à dire environ 300 000 habitants. La gare n'est pas en plein centre ville, mais on peut tout faire à pied et nous trouvons rapidement l'hôtel du Lonely planet, qui est très bien et très propre.
Nous commençons par découvrir la place Victoriei, juste à côté de notre hôtel, où la Révolution a pris naissance. D'un côté, la cathédrale orthodoxe, de l'autre, le théâtre, et sur la place, un clown qui fait de la sculpture sur ballon !
Le lendemain, nous nous rendons sur la place Unirii pour visiter la cathédrale catholique ainsi que l'église orthodoxe serbe. Constatant que la ville est minuscule, nous en faisons plusieurs fois le tour le long de ses multiples boulevards circulaires bordés de magnifiques demeures. Puis nous allons profiter du soleil dans une piscine découverte. Joseph fait du bateau dans le petit bassin tandis que nous nageons à tour de rôle dans le grand. Au retour, nous trouvons le musée de la révolution, qui ressemble plus à un sanctuaire où ceux qui ne font pas de dons ne sont pas les bienvenus. Puis nous cherchons un bon restaurant dans le dernier bastion existant, mais celui-ci est en restauration (grâce au budget de l'UE) et nous nous rabattons sur une pizzeria.
Un dernier tour de la ville nous mène au musée de l'Histoire du Banat hébergé dans le château de la ville. Malheureusement, c'est au tour de Marie d'avoir 39° de fièvre, et nous la laissons se reposer dans le parc des roses avec Joseph. Au réveil, nous prenons un verre à la place Unirii puis nous dînons du requin dans le chic Lloyds ! Enfin, nous partons à la gare pour monter dans le train de nuit qui nous ramènera à Bucarest. Le train de nuit est très chic : ce sont des cabines de 2 personnes ! Joseph dort par terre sur une couverture - là où il fait le plus frais - et nous passons tous une très bonne nuit.
La cathédrale orthodoxe de Timisoara derrière la louve de Remus et Romulus, et de l'autre côté de la place de la Liberté le théâtre, de style communiste.
Mais cette ville d'inspiration autrichienne est bien plus connue pour ses palais du XIXe siècle, dont les plus beaux se trouvent place Unirii.