Compiègne


Compiègne est une ville de 70 000 habitants et est située à 80 kilomètres au Nord de Paris, dans l’Oise en Picardie.


Pour parcourir Compiègne, nous allons nous baser sur quelques personnes célèbres qui ont marqué l'histoire de la ville.

Jeanne d’Arc (1412-1431), est née dans la Lorraine actuelle. C’était une bergère très pieuse, d’ailleurs son curé a dit d’elle : « je n’ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n’y a pas sa pareille dans toute la paroisse ».
La France était à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés; la situation du roi Charles VII était désespérée. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, il lui donna des conseils pour sa conduite et lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien.
Ainsi, Jeanne va quitter son champ pour devenir une guerrière vaillante et inspirée; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi était sacré à Reims.
Dans les vues divines, la vie de Jeanne devait être couronnée par l'apothéose du martyre. "Je yrai voir mes bons amis de Compiègne", c'est le 23 mai 1430, Jeanne d'Arc prononça ces paroles. Elle fut trahie à Compiègne, en effet, c'est chez ses "bons amis" qu'elle sera faite prisonnière, puis vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit tous les outrages, condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431). Son âme s'échappa de son corps sous la forme d'une colombe, et son coeur ne fut pas touché par les flammes.
L'Église a réhabilité sa mémoire et l'a élevée au rang des Saintes. Jeanne, libératrice de la France, a été déclarée la Patronne secondaire de la France par le Pape Pie XI, le 2 mars 1922.
(Extrait du site magnificat)
La condamnation de Jeanne à Compiègne a ainsi marqué l’histoire de la ville.

Ainsi, dans l’église Saint Antoine, de superbes vitraux lui sont dédiés.

Aussi, la tour Beauregard, autrement appelée la tour Jeanne d’Arc, est basée à deux pas de chez moi lui est dédiée.


Enfin, sur la place de la mairie trône la statue de Jeanne d’Arc.


Restons sur la place de la mairie pour admirer les picantins, qui ne sont célèbres qu’à Compiègne. Ils sont perchés sur l’hôtel de ville et sonnent les heures sur une cloche très ancienne (1303) qui se nomme "La Bandcloque" abritée par le beffroi de l'hôtel de ville.
Depuis cinq siècle, trois Picantins, toutes les heures frappent chacun une cloche. Leur nom vient de "piquant le temps".
Ils représentent les ennemis de l'époque :
- Flandrin (les Flamands)
- Langlois (les Anglais)
- Lansquenet (les Allemands).


Les Carmélites de Compiègne, je reprends l’évangile au quotidien du 17 juillet pour vous relater leur histoire. « En 1790, il y avait 21 sœurs au Carmel de Compiègne dont la plus âgée avait 75 ans et la plus jeune 26 ans. Chassées de leur Carmel en 1792, elles s'installèrent dans 3 maisons voisines. Lors d'une perquisition des révolutionnaires, ceux-ci trouvèrent des images du Sacré-Cœur (emblème vendéen et royaliste) ainsi que des lettres destinées à des prêtres réfractaires. Arrêtées, elles furent escortées jusqu'à Paris et là, jugées sommairement et guillotinées sur la Place du Trône (aujourd'hui, Place de la Nation). En montant sur l'échafaud, elles chantaient le Veni Creator et la mère supérieure donna la bénédiction à chacune avant d'être elle-même guillotinée. Seule une sœur en réchappa, absente le jour de l'arrestation, et publia un récit en 1836, basé sur de nombreux témoignages. Elles furent béatifiées en 1905 par Pie X. » Cette histoire a fait l’objet d’une pièce de théâtre et d’un film : "Le dialogue des carmélites" qui est vraiment magnifique . Je fais d’ailleurs partie de la paroisse des seize bienheureuses carmélites de Compiègne.


La localisation définitive du château de Compiègne date de 1380 sous l'impulsion de Charles V. Ce chateau est entourée par la forêt, un parc et une église ont également été établis.
L’église St Jacques est l’église royale de Compiègne, c’est également une étape des chemins de Saint Jacques de Compostelle.



Le château a connu plusieurs transformations au fil des siècles mais c’est en 1751, sous le règne de Louis XV, que le château prend sa silhouette actuelle.
Achevé cinq ans avant la Révolution, cette demeure n'a pas subi de grandes détériorations pendant la Révolution. Seul le mobilier royal fut dispersé.

Le château est intégré au domaine impérial en 1804 et en 1807 Napoléon Ier décide de le remettre en état et y reçoit en 1810 sa future épouse, Marie-Louise d’Autriche.
Cette rencontre donne au chateau un dénonation romantique. En effet c'est là que Louis XVI rencontra le 14 mai 1770 Marie Antoinette d'Autriche qu'il épousa 2 jours plus tard. Napoléon Ier, comme nous l'avons dit plus haut, en 1810 y reçut Marie Louise qu'il s'appretait à épouser. Le 9 août 1832, le roi des Belges Léopold premier y épousa la fille du roi Louis-philippe : la princesse Louise Marie d'Orléans. Au cours d'un séjour du 18 au 28 décembre 1852, Napoléon III décida d'épouser Eugénie de Montijo qu'il avait invitée.

Le parc du château est aménagé avec le berceau de Marie-Louise ainsi qu'une grande galerie de bal à l’intérieur du monument et la trouée des Beaux-Monts. Au début du XIXéme siècle, Napoléon Ier était marié à Joséphine de Beauharnais mais il répudia Joséphine et se maria par procuration avec Marie Louise d'Autriche, à Vienne le 11 mars 1810. L'Empereur vint à sa rencontre et ils se rendirent à Compiègne.
Le matin, par la fenetre, la jeune mariée aperçut la foret. Elle trouvait le décor très sombre. L'Empereur lui réserva une surprise...
En effet, au printemps, l'Impératrice est de retour à Compiègne. Un matin, elle eut la surprise de voir une grande Allée de 4,7 kms. On lui dit qu'en une nuit les arbres avaient été abattus. En réalité, durant l'hiver 1810/1811, les bûcherons percèrent la foret. Ils laissèrent un rideau d'arbres qu'ils abattirent en une nuit!!! La légende est belle. Mais, l'Empereur tout puissant n'était pas un magicien.
En haut de l'Allée des Beaux Monts, qui rappellerait Schonbrunn à Marie Louise, Napoléon voulait construire le Palais d'Iéna.



La tradition de séjours royaux reprend sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. A partir de 1856, le château de Compiègne devient la Résidence de prédilection de Napoléon III. En 1848, Louis-Napoléon est élu président de la seconde république. En 1852, le 14 janvier, la nouvelle Constitution est promulguée, dont l'orientation principale confie le pouvoir exécutif, pour dix ans, à un président de la République élu au suffrage universel direct. Le 2 décembre de la même année, Louis-Napoléon est proclamé empereur sous le nom de Napoléon III. Le Second Empire est restauré. En 1871, la déchéance de Napoléon III et de sa dynastie par la nouvelle Assemblée nationale est confirmée. Louis-Napoléon Bonaparte, dernier empereur des Français, décède le 9 janvier 1873 ; sa femme l’impératrice Eugènie décède en 1920.
Aussi, au cours de cette période, la Cour passe régulièrement une partie de l’automne dans le chateau de Compiègne. Ce sont les fameuses “ Séries ” de Compiègne. Pendant une semaine, chasses à courre, visites à Pierrefonds, pièces de théâtre, promenades dans le parc, etc... distrayaient de prestigieux invités. En 1865, en automne, Pasteur fut convié. Aussi, de nombreux écrivains étaient invités, Mérimée sera là pour sa célèbre dictée mais également Dumas, Flaubert...

Le château accueille également les musées du second Empire et de l’Impératrice Eugénie, ainsi que le musée national de la Voiture et du Tourisme, ensemble significatif de véhicules à traction animale et d’automobiles, depuis les origines jusqu’à la Première Guerre mondiale.

Un animal fait également la réputation de Compiègne, peut-être entendez-vous à la radio le résultat des courses de l'hippodrome de Compiègne ? Vous avez du comprendre que je vous parlais du cheval, celui-ci est dressé au haras national puis fait des courses à l’hippodrome.



Quelques informations pratiques sur Compiègne :

Les bus sont gratuits, ainsi vous pouvez circuler en bus sans problème dans la ville.

Avant de finir, je voudrais préciser les jours du marché qui ont lieu le mercredi et le samedi sur la place du marché aux herbes. La fontaine est arrêtée et est masquée par les différents stands des camelots. Sur ce marché, il est possible d’acheter de l’alimentaire mais aussi du non alimentaire.

Comme je l'ai déjà évoqué, selon le guide vert : Compiègne est une ville qui vaut le voyage, j’espère que j’ai réussi à vous convaincre…

Par ailleurs, Compiègne est entourée de nombreuses curiosités à proximité : le wagon de l’armistice à Rethondes, le château de Pierrefonds, un peu plus loin : Chantilly, Senlis, le Parc Astérix, Beauvais, Noyon, ...

Marie@Compiègne