Lettre mensuelle Décembre 2009

L’événement du mois fut la naissance de notre enfant attendu pendant 9 mois jour pour jour…

Vendredi à quatre heure du matin, Marie me réveille et m’annonce qu’elle a perdu les eaux. Peu de liquide en réalité, mais cela continuait, et la sage femme du téléphone lui a demandé de venir à la maternité. Nous avons donc chargé la voiture et nous sommes venus à la maternité. Nous avons eu du mal à trouver une place à cinq heure du matin, mais finalement, une place s’est libérée tout près de la maternité. C’est même Marie qui a fait le créneau ! Nous avons été accueillis en salle d’examen par une sage femme très gentille qui a confirmé qu’il s’agissait bien du liquide amniotique. Elle a ensuite placé deux sondes sur le ventre de Marie pour mesurer les contractions et le rythme cardiaque du bébé. Les contractions étaient peu nombreuses, et le bébé avait du mal à les supporter. Marie a donc passé le reste de la journée sur le côté, avec une perfusion de vitamines et un masque à oxygène, en attendant que les contractions s’accélèrent.

Manque de chance, elles ont cessé à l’arrivée du jour et la sage femme de la garde montante nous a transférés dans une salle de travail de la taille d’un cagibis. Elle a libéré Marie de ses sondes et de son masque de cosmonaute. Comme nous étions morts de fatigue, nous avons dormi une heure, avant que la sage femme ne propose un plateau repas… à Marie. Puis nous avons joué à phase 10, et lu les livres que nous avions apportés. De temps en temps, la sage femme remettait les sondes ou libérait Marie pour qu’elle aille aux toilettes. Puis les contractions ont commencé vers 17h. Malheureusement, toutes les salles d’accouchement étaient prises et la sage femme n’avait pas le temps de s’occuper de nous.

Nos appels ont fini par intéresser la nouvelle sage femme de garde de nuit. A neuf heures du soir, elle a transféré Marie dans une salle d’accouchement, où elle a enfin pu recevoir la péridurale. Marie, très soulagée, a même pu se remettre à lire pendant que les contractions faisaient leur effet. Enfin vers minuit, l’obstétricien de Marie est arrivé. Le travail étant déjà bien avancé, Marie a pu procéder aux dernières poussées héroïques qui permirent à Joseph de voir le jour. Quatre contractions suffirent, puis Joseph sortit doucement avec l’aide de l’obstétricien, qui n’eut pas besoin de faire une épisiotomie. Il était 1h03.

La sage femme a rapidement lavé Joseph (4 kg pour 50 cm) et l’a placé sous lampe chauffante car il tremblait de froid. Elle lui a fait un petit bonnet et nous l’avons chaudement habillé. Puis il a pu téter avant de sombrer dans un sommeil bien mérité. Au bout de quelques heures, une brancardière nous a conduit dans la magnifique chambre de Marie (l’ironie du sort a voulu que le voisin de chambre de notre Joseph s’appelle Joseph mais soit né deux jours auparavant), où la puéricultrice de garde nous a accueilli avec sa stagiaire. Il était cinq heures du matin et nous étions crevés. Joseph dormait depuis longtemps et nous l’avons placé dans son berceau. Je suis parti peu de temps après dans le premier métro du samedi.

Nous avons eu quelques visites à la maison :

- Anne, de passage une journée à Paris
- Les parents de Benoît, Anne-claire et François avant de marcher de l’hôpital Necker à la basilique de Montmatre, marche organisée par Anne-Claire et bien suivie par tous les cousins Bonnet afin de prier pour Claire, la petite cousine de Benoît qui n’est toujours pas rétablie mais s’est désormais réveillée.
- Laurence, Christine, Henri et Katharina pour un dîner entre ex-cépinois dauphinois (les avertis comprennent) ;
- Aurélie, Arnaud et Bénédicte avec une bouillabaisse et du tiramisu au caramel au beurre salé au menu ;
- Marina de passage à Paris avant de passer un examen ;
- Thomas et Albane le 26 novembre au soir (jusqu’au bout on y croit)

Ce mois-ci, nous nous sommes réservés quelques soirées à deux :

- Un très beau ballet à l’opéra Garnier : Joyaux, nous avons vu dans l’ordre : l’émeraude, le rubis et le diamant.
- Un dîner croisière au départ de Bir-Hakeim sur une péniche qui nous a conduit jusqu’à la BNF. Nous avons bien mangé et bien admiré les rives parisiennes.
- Une soirée ciné : Le concert, film vraiment magnifique et envoûtant.

Et enfin, de nombreux moments entre amis :

- Thé chez Angelina avec Myriam, la cousine de Benoît. Nous avons tous pris un chocolat chaud et Benoît a adoré son chocolat chaud au chocolat blanc…
- Dîner « Tartines et chocolat » chez Bénédicte
- Soirée « rock » organisée par Alain dans sa paroisse (non loin de la maternité, je vous rassure) mais à 21 jours du terme
- Déjeuner chez Thomas avec Albane
- Resto « Le relais gascon » avec Gustave nous rappelant les bons souvenirs de DESS
- Dîner jeux chez Aurélie, mais nous n’avons d’ailleurs jamais joué étant donné que Benoît n’a pas pu nous rejoindre ; son travail ayant fini à 2h du matin
- Le lendemain, c’était l’anniversaire de Bérengère où nous avons paré nos plus beaux atouts du XVIIIéme et du XIXéme siècle. Difficile de trouver une robe d’époque pour une femme enceinte 7 jours avant terme. Du coup, nous nous étions simplement poudrer le visage.
- Pour finir le week-end en beauté, nous avons « bruncher » chez Henri le dimanche avec de la charcuterie et du fromage comme en Allemagne.

Evidemment, tout ceci à plus eu lieu en soirée lorsque Benoît était dispo. Au cours de mes journées, je me suis bien occupée avec l’espoir que notre enfant nous fasse signe un peu avant terme. J’ai eu mes derniers rendez-vous médicaux : chez l’anesthésiste, chez l’obstétricien (qui nous a dit lors de la dernière échographie chez lui que notre bébé n’était pas timide) mais également des réunions à la maternité de préparation spirituelle à la naissance et j’ai continué mes cours d’aquagym de femmes enceintes.